Il y a une expansion de l'offre de jeux de Loto-Québec dans les magasins Costco, avec l'introduction d'un billet de loterie à 17,99 $.
Sylvia Kairouz, experte en étude de jeu, critique cette démarche, la qualifiant d'aller «trop loin».
Elle souligne que la commercialisation du jeu de hasard dans un lieu à fort achalandage normalise un produit non exempt de méfaits, ce qui est contraire aux principes de santé publique.
L'augmentation de l'accessibilité met en danger les personnes vulnérables à la dépendance.
Le débat porte sur la tension entre la mission commerciale de Loto-Québec, qui subit la pression de verser de grosses dividendes au gouvernement, et sa responsabilité sociale.
Écoutez l'avis de Sylvia Kairouz, titulaire de la Chaire de recherche sur l'étude du jeu de l'Université Concordia, jeudi, à La commission.
«Ce n'est pas un produit qui est exempt de méfaits. Et si on le considère au même titre que d'autres achats comme aller au cinéma [...] là c'est dangereux, parce qu'on est en train de normaliser ce produit-là dans la vie des gens, dans leur quotidien [...] Les meilleures stratégies pour protéger la population, dans une perspective de santé publique, c'est de travailler sur limiter l'offre, l'accessibilité et la disponibilité. Quand on met un produit comme ça au grand public, avec tellement d'exposition, on augmente l'accessibilité.»