Le chroniqueur de La Presse, Alexandre Pratt, a révélé lundi matin que la ville de Montréal aurait refusé d'être le camp de base d'une équipe de la Coupe du monde de soccer en 2026.
Accueillir une équipe pour son camp d'entraînement avant le début du tournoi: le coût pour la ville en termes de sécurité et autres services aurait été d'environ 600 000 $, mais la ville de Montréal a estimé que c'était a trop cher.
Quelle est la position des candidats à la maire? Est-ce que la ville de Montréal est pour ou contre les grands événements sportifs? Philippe Cantin a posé la question à Luc Rabouin, de Projet Montréal, et Soraya Martinez Ferrada, qui est candidate de Ensemble Montréal.
Et les positions ne sont pas les mêmes.
«Pour le camp de base, on a jugé qu'il n'y avait pas des retombées économiques suffisantes. Mais je veux quand même répondre à votre question principale Est-ce qu'à Montréal, on veut avoir des grands événements sportifs? Bien sûr que oui. On va avoir l'année prochaine, en 2026, le Championnat du monde de cyclisme, qui est l'événement sportif le plus important de l'histoire de Montréal depuis les Jeux olympiques de 1976. Donc, c'est un événement qui s'en vient l'année prochaine qu'on a réussi à convaincre de venir à Montréal.»
«On veut avoir des grands événements, mais il faut être capable d'avoir du discernement sur les événements qui sont vraiment structurants, qui ont un impact pour Montréal, puis faire des choix. On a des événements actuels dans lesquels il faut qu'on investisse, je pense au stade de tennis Jarry», dit-il.
100 millions $ pour rénover le parc Jarry
«Donc, le stade de tennis, on doit le faire. On parle d'un investissement qui est autour de 100 millions de dollars qui ne sera pas complètement payé par la ville de Montréal. Nous, on veut appuyer ce projet-là. On veut le développer et c'est ça qu'on veut faire. On veut prioriser nos investissements pour garder nos événements.»
Accueillir la Coupe du monde
Pour sa part, Soraya Martinez Ferrada souhaitait que Montréal accueille des matchs de la Coupe du monde de soccer en 2026.
«Regardez ce que ça a donné à Vancouver. La province de la Colombie-Britannique et le gouvernement fédéral ont investi massivement pour justement appuyer la venue de la FIFA. Ça va donner des stades autour de la ville de Vancouver. Un retour en investissement dans des grands événements sportifs, c'est à peu près du neuf pour un. C'est immense!»
«J'étais la ministre du Tourisme au niveau fédéral. Et moi, ce que je déplore dans les dernières années, c'est: est-ce qu'on a de l'ambition? Puis non, on a manqué d'ambition. Et non seulement on a manqué d'ambition, mais on a une administration, celle de Rabouin-Plante, qui n'a pas été à l'écoute d'organisations qui étaient prêtes à faire venir dans ce cas-ci, une équipe sportive qui n'aurait pas juste eu un impact positif sur le tourisme, mais aussi dans les médias, parce que c'est des équipes qui sont suivies par des médias internationaux. [...] Mais laissez-moi vous dire que c'est de la petitesse. On est capable d'être une grande ville internationale.»