Dénigrer un ex-conjoint devant ses enfants ou inventer de fausses histoires pour miner leur relation est de moins en moins toléré par les tribunaux québécois. Ce phénomène porte le nom d’aliénation parentale.
En quelques mois, dans trois décisions distinctes, les tribunaux ont imposé des dommages et intérêts compensatoires à des parents – des pères, en l’occurrence – qui ont fait de l’aliénation parentale.
Écoutez l'avocate en droit de la famille, Sylvie Schirm, expliquer ce qu'est l'aliénation parentale et ses conséquences au micro de Catherine Beauchamp.
«Quand l’enfant, âgé de 12, 13 ou 14 ans, refuse de voir l’autre parent à cause de l’aliénation, il n’y a plus vraiment de solution au niveau de la garde, puisqu’on ne peut pas forcer un enfant de cet âge. Si la preuve — souvent difficile à faire — démontre que l’intention d’éloigner l’enfant provenait bel et bien d’un parent, une condamnation financière peut être imposée, comme on l’a vu dans ces jugements.»