Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté le plan de paix américain en 28 points, perçu à Kyiv comme une capitulation, qui propose notamment de céder des territoires à la Russie et de renoncer à l'adhésion à l'OTAN.
Le président russe Vladimir Poutine a salué ce plan et a menacé de poursuivre les conquêtes en cas de refus ukrainien. Les alliés européens de l'Ukraine ont insisté pour qu'aucune décision ne soit prise sans l'implication totale de Kyiv.
Écoutez à ce sujet le général Dominique Trinquand, ancien chef de mission militaire de la délégation française auprès des Nations unies, au micro de Philippe Cantin.
Selon le général, le président ukrainien se retrouve dans une situation délicate.
«C'est inquiétant, parce que le plan proposé par le président Trump [...] fait fi des demandes ukrainiennes et s'intéresse surtout à une position qui permettrait aux États-Unis et à la Russie de renouer le dialogue et de faire du business. La base repose essentiellement sur des propositions russes, ce qui permet à monsieur Poutine de dire aujourd'hui que l'Ukraine doit choisir entre accepter ou perdre encore plus de terrain. On voit bien que le président Trump a mis monsieur Poutine dans une situation favorable.»
«Le président Zelensky est dans une situation extrêmement difficile dans laquelle, comme il l'a dit, soit il fait un bras de fer avec monsieur Trump et on verra ce que dira M. Trump, soit, il avale des couleuvres, comme on dit. Les Européens doivent se poser la question de savoir s'ils doivent engager le bras de fer ou non.»