Les gens qui cognent à la porte des refuges ne sont plus seulement des cas de toxicomanie ou de santé mentale: le drame de Longueuil, où un nouveau-né a été abandonné dans un abribus, met en lumière une crise de l'itinérance qui touche désormais «monsieur et madame tout le monde».
Le directeur du refuge La Halte du coin, Pierre Rousseau, révèle que 80% des usagers pourraient s'en sortir si le logement abordable existait, dénonçant un «chantier national» où l'on ne fait qu'«ouvrir le robinet de l'itinérance» en répondant à l'urgence.
Écoutez Pierre Rousseau, directeur du refuge La Halte du Coin, décrire la situation actuelle dans son organisme, à La commission.
«Est-ce qu'on produit de la pauvreté? Moi, j'aimerais bien qu'on pense fermer le robinet et qu'on travaille tous ensemble aux sources de la chose. Parce que l'urgence, ça vient après. Ça fait deux ans et demi que je fais ça et que je vois ça monter. On pense rajouter cinq places de plus en respectant un ratio d'intervenants. Ça me prend un peu de budget, mais est-ce qu'on est sur le bon chemin?»