Un procès pour un réseau de fraudeurs de type «grands-parents», qui opérait à grande échelle, relance la discussion sur la vulnérabilité des aînés.
Le journaliste à La Presse, Vincent Larouche, nous donne un compte rendu troublant des audiences: les fraudeurs, liés à la mafia montréalaise et dont l'un des complices a été assassiné, n'ont affiché aucun remords face aux victimes.
Il explore l'ampleur du stratagème et le traumatisme qui empêche même les victimes de collaborer avec la police pour récupérer leur argent.
«Plusieurs sont traumatisés. Et puis ils vivent dans l'angoisse, puis la peur. Ils ont toujours l'impression qu'ils vont encore se faire piéger», souligne-t-il.
Écoutez Vincent Larouche faire le point sur le procès en cours sur un réseau de fraudeurs, au micro de Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, vendredi.
«On n'a pas retracé toutes les victimes. Quand la police s'est mise sur leur cas, ils opéraient déjà à grande échelle, puis de façon carrément industrielle. Depuis très longtemps, on parle de milliers d'appels par jour, donc on n'a pas retracé l'ensemble des victimes. Il y a même des victimes qui étaient retracées, qui ne voulaient pas collaborer avec la justice ensuite parce qu'elles avaient honte ou elles avaient peur.»