Le président américain Donald Trump a déclaré que la paix régnait désormais au Moyen-Orient, lundi, depuis l'Égypte.
Qu'arrive-t-il à partir de maintenant à Gaza?
Écoutez Thomas Juneau, professeur agrégé à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa, à ce sujet, avec l'animateur Philippe Cantin.
Le professeur Juneau admet que nous sommes en droit de souffler un peu et de célébrer la paix qui s'amorce, mais il est inquiet pour la suite.
«Il faut comprendre où on en est maintenant. Non seulement on est revenu à la case départ, donc, où on était avant le 7 octobre 2023, mais là où on est revenu aujourd'hui, c'est encore pire que là où on était le 7 octobre 2023. Parce que le ressentiment des deux côtés est encore plus fort qu'il l'était. Il n'y a rien qui a été réglé. Le problème fondamental entre les Israéliens et les Palestiniens est encore là, puis, est pire. Alors, la suite des choses va être extrêmement difficile.»
«Il n'y a absolument rien en termes de gouvernance. La collecte des déchets, la nourriture, l'éducation, la santé, etc. Alors, il va falloir que l'ONU, avec de l'assistance d'Israël, des pays de la région, des organisations non gouvernementales, soit prête à aider. Mais au-delà du court terme, il va falloir établir de nouvelles structures de gouvernance à Gaza. Puis, qui va gouverner Gaza au niveau politique, au niveau économique, au niveau sécuritaire? Ce n'est absolument pas clair à ce stade-là.»