Le premier ministre François Legault est arrivé à Washington mardi après-midi dans un contexte de tensions avec les États-Unis, alors que Donald Trump a annoncé de nouveaux tarifs de 25 % sur l’aluminium et l’acier canadien. Le premier ministre du Québec a affirmé vouloir s’entendre avec le président américain. Est-ce un objectif réaliste?
Écoutez l'ancien premier ministre du Québec et négociateur commercial, Pierre-Marc Johnson, aborder la renégociation de l’accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis.
M. Johnson a été négociateur en chef du Québec pour l’accord de libre-échange Canada-Union européenne et le négociateur en chef du Québec dans le conflit commercial du bois d’œuvre avec les États-Unis.
Il explique que François Legault est accompagné d'autres premiers ministres provinciaux et qu'il ne négociera pas directement, mais entend faire du lobbying auprès des membres du Congrès américain.
«Il y a une vingtaine d'États aux États-Unis, dont le principal client de leur industrie, c'est le Canada. Donc, c'est une façon de faire pression auprès de ces "congressman", comme on les appelle, et ses sénateurs, pour qu'ils se rendent compte que, à toute fin pratique, c'est peut-être sur des bases plus raisonnables qu'on devrait se parler que des affaires unilatérales de 25 %.»