Le juge en chef de Cour suprême du Canada, Richard Wagner, a critiqué la réaction hâtive des élus et de certains médias à un jugement de la Cour concernant l'emploi de l'expression «une personne ayant un vagin».
Lors de son bilan lundi, le juge Wagner a invité les élus et les médias à lire les jugements avant de les critiquer.
Le juge en chef souligne que les élus ont la responsabilité de combattre la désinformation et non de l'alimenter.
Richard Wagner s'est montré préoccupé par les attaques de François Legaut sur l'indépendance judiciaire. Le premier ministre avait émis des doutes sur la neutralité de l'institution suite à un jugement favorable aux demandeurs d'asile pour l'accès aux garderies subventionnées.
«C'était une attaque frontale sur l'indépendance judiciaire de la part du premier ministre du Québec, ce qui, pour moi, représente peut-être ce qu'il y a de plus déplorable qu'a pu faire François Legault dans ses deux mandats. Quand le premier ministre du Québec attaque l'indépendance du pouvoir judiciaire, attaque la Cour d'appel sous prétexte qu'il n'est pas d'accord avec le processus de nomination, il laisse donc entendre que ces gens-là ne sont pas indépendants d'esprit. C'est absolument très grave.»
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