La CDPQ infra se retire du projet de REM sur la Rive-Sud de Montréal parce que toutes ses ressources sont déjà mobilisées. On sait que le transport en commun est le nerf de la guerre dans la lutte aux changements climatiques et pour les enjeux de mobilité, mais si on n’a pas l’expertise et les effectifs nécessaires, comment va-t-on y arriver?
Écoutez Catherine Morency, titulaire de la chaire Mobilité à Polytechnique, qui traite de la question au micro de Patrick Lagacé.
Elle soutient que ce sont ceux qui opèrent des réseaux de transport en commun qui connaissent la mobilité de leurs citoyens, tout comme les municipalités.
«Dès qu'on sort ça de leur champ d'expertise et qu'on donne ça à autrui, il faut que tout le transfert de connaissances de données soit fait. C'est la première chose. Je pense qu'on doit reconnaître au Québec qu'il y a de la compétence. Elle est juste pas où on pense qu'elle est», dit Catherine Morency
«La deuxième chose qu'on devrait penser: c'est quoi un bon projet de transport en commun? Parce que là, il faut avoir de bonnes cibles. Quand on a quelqu'un qui est exogène au système, dont le mandat est de finalement faire de l'argent ou d'assurer une rentabilité à un projet de transport en commun, c'est sûr que ça change la donne. Ça fait plusieurs fois que je dis qu'en transport en commun, on rend nos réseaux vulnérables.»
«Quand on ouvre une antenne du REM et qu'on ferme les lignes d'autobus qui sont une alternative pour les usagers, on rend le réseau vulnérable. Et là, on voit exactement ce qui se passe.»