L'analyste politique Dimitri Soudas décortique l'impact de la démission de Steven Guilbeault du Conseil des ministres, le plaçant dans une position ambiguë face aux nouvelles orientations environnementales du gouvernement libéral.
M. Guilbeault a claqué la porte après l'annonce d'une entente avec l'Alberta concernant la production pétrolière et gazière.
L'analyste, qui a travaillé dans le gouvernement de Stephen Harper, rappelle que cette entente vient en contradiction avec les plateformes libérales de 2015, 2019 et 2021 qui promettaient notamment la taxe sur le carbone, un plafond sur la production pétrolière et la réglementation fédérale sur la carboneutralité.
Écoutez Dimitri Soudas faire le point, vendredi matin, à l'émission de Patrick Lagacé.
Il estime que la nouvelle entente, pilotée par Mark Carney, renie ces engagements en n'imposant «aucun plafond sur la production pétrolière et gazière», ni «aucun règlement sur la carboneutralité dans le secteur énergétique».
Les environnementalistes, nombreux au Parti libéral du Canada, ont l'Impression d'avoir été trompés par celui qui a succédé à Justin Trudeau.
«Il y a un 10 à 15% d'électeurs qu'on qualifie de "swingers", ce sont ceux qui changent entre le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique. Ce 10 à 15 % s'est fait promettre par Mark Carney qu'il allait être le grand défenseur du legs Trudeau en ce qui concerne la carboneutralité et qu'il n'y aurait pas de pipeline. Aujourd'hui, ces gens-là se sentent trahis et il ne faut pas minimiser l'aile environnementale du Parti libéral du Canada et du caucus libéral.»