Cette semaine, la chef d'état-major de la Défense, la générale Jennie Carignan, a évoqué que les Forces armées canadiennes souhaitent la mise en place d'un plan de mobilisation de 400 000 réservistes.
Écoutez Éric Sauvé, ex-officier des Forces armées canadiennes et consultant en renseignement, sécurité et défense, discuter de cette proposition au micro de Philippe Cantin.
Actuellement, le Canada compte 29 000 réservistes et 5 000 membres de la réserve supplémentaire, soit des membres qui ont quitté les Forces armées, mais qui, pendant cinq ans, peuvent continuer à servir.
Environ 400 000 réservistes d'ici cinq ou dix ans, est-ce réaliste?
«C'est une bonne question. Mais quel est le besoin? C'est basé sur la Finlande et la Finlande, on le sait, partage une longue frontière avec la Russie. Et la Russie a tendance à attaquer la Finlande. Ils l'ont fait durant la Deuxième guerre mondiale, puis ils sont assez agressifs. Je m'explique mal qu'on prenne le modèle finlandais parce que nous, on est très, très éloignés de la Russie. La plus grosse frontière qu'on a, c'est avec les États-Unis. Et nonobstant ce que Trump peut dire, je ne perçois pas de plan des Américains de venir nous envahir demain matin puis de remonter vers le nord, puis d'avoir besoin de 400 000 réservistes pour bloquer ça.»
Les sujets discutés
- Quel est le travail des réservistes?
- La réserve est là pour augmenter les forces régulières;
- On imagine l'impact logistique avec 400 000 réservistes;
- Comment joindre la réserve?