Comme si François Legault n’en avait pas assez avec le bras de fer qui l’oppose aux deux syndicats de médecins, cette fois, le gouvernement ouvre un nouveau front avec les syndicats en déposant sa controversée réforme du régime syndical.
Ce qui provoque la colère des principales centrales syndicales, dont la CSN.
Écoutez à ce sujet la présidente de la CSN, Caroline Senneville, au micro de Philippe Cantin.
Sur le fond, la présidente n'aime pas l'intention du gouvernement.
«C'est une loi qui est remplie, je dirais, de méconnaissance de ce que font les syndicats et de préjugés. La transparence financière, on est tout à fait pour. Je l'ai dit à plusieurs reprises, nos états financiers sont sur notre site web. Ils sont adoptés en congrès, mais le ministre pousse le bouchon un peu loin en disant: «Ce n'est pas suffisant. Vous devez présenter votre budget en assemblée générale, les gens doivent voter dessus.» Oui, c'est ce qu'on préconise. C'est écrit dans tous les statuts et règlements de tous nos syndicats. Pas de problème avec ça.», dit-elle.
«Mais il rajoute une couche administrative. Il faut que ça soit absolument vérifié par un comptable. Bon, un syndicat de 50 membres qui représente des chauffeurs d'autobus scolaires qui gagnent en bas de 25 $ de l'heure, moins de 25 heures par semaine de travail, qui ne travaille pas l'été... Ben, les 3000 ou 4000 $ qui restent dans leurs caisses syndicales à la fin de l'année, il va tout aller pour payer un comptable. Ça, ça va mettre des syndicats en faillite.»
«Ce que ça sous-tend: C'est comme... ''Ben non, les syndicats ne présentent pas les états financiers ou les budgets aux membres.'' Ben oui, man, c'est ce qu'on fait. Ont-ils besoin d'être vérifiés par un comptable? Peut-être pas quand tu représentes 54 membres, puis qu'à la fin de l'année, il te reste 3000 ou 4000 piastres à dépenser. Ça fait que ça, ça, c'est choquant.»