La tension est à son comble entre les médecins et le gouvernement Legault, surtout depuis l'adoption de la loi 2, samedi dernier sous bâillon.
Écoutez le ministre de la Santé Christian Dubé faire le point sur la situation au micro de Philippe Cantin.
Celui qui traverse sa période la plus houleuse depuis qu'il est titulaire de ce poste souligne d'entrée de jeu que ce qui est en jeu ne date pas d'hier.
«La rémunération des médecins, vous le savez, ça fait 50 ans qu'on en parle. Il y a plusieurs gouvernements qui se sont cassé les dents là-dessus. On peut comprendre pourquoi aujourd'hui, quand on voit la résistance qu'on a.»
Comment se fait-il que, selon qui l'on écoute, les interprétations (prises en charge, rémunération) sont si différentes?
«C'est une question assez large, mais je pense qu'il y a un élément-clé: c'est qu'on ne s'entend pas sur le grand principe. Le grand principe pour nous, pour le gouvernement, c'est que 100% des patients soient pris en charge. Et ça, c'est le plus grand changement pour les médecins qui ont toujours fait un très bel effort de prendre le plus de patients possible, mais ça n'a jamais été une obligation de prendre tous les patients.»
«Donc, quand on a mis le projet de loi 106, au printemps, c'est là que le choc des idées s'est passé, parce qu'on a dit, sur ce principe-là, le nouveau mode de rémunération doit tenir compte de l'objectif ultime, c'est de prendre en charge 100% de la population. Il est là, le différend.»
Les autres sujets discutés
- L'urgence et les 200 000 malades chroniques qui n'ont pas de médecin de famille;
- Le ton acrimonieux des échanges entre les deux parties;
- Les ententes avec les médecins sont expirées depuis 2023;
- Le ministre estime que le projet de loi 106 a été amélioré lors de son adoption;
- On discute des sanctions de la loi spéciale;
- La ligne «1-800-Doug Ford»: «Ce n'est pas une bonne idée qu'il a eu».