Le premier ministre François Legault a annoncé mercredi soir qu'il souhaite faire adopter une loi spéciale pour mettre fin aux moyens de pression des médecins et modifier leur mode de rémunération.
Cette loi inclura des mesures pour empêcher l'exode des médecins vers le secteur privé ou d'autres provinces. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a appelé au « sens du devoir » des médecins.
La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a exprimé sa colère, tandis que la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a proposé de suspendre le boycottage de l'enseignement et de poursuivre les négociations.
Écoutez la Dre Élizabeth Dougherty, médecin de famille, réagir à cette nouvelle jeudi, au micro de Philippe Cantin.
«Quand j'ai entendu le premier ministre rester exactement à la même position, j'ai ressenti de la tristesse. C'était un regret d'avoir choisi la médecine alors que ça fait partie de ma vie. Les discours haineux envers les médecins, ça commence à rentrer dans la tête du monde. Les gens, ils n’ont pas accès à la première ligne puis, évidemment, ils cherchent un coupable. Mais là, le coupable désigné par le gouvernement. J'ai vraiment mal à ma profession, j'ai mal à mon Québec. J'ai de la misère à trouver les mots.»