Dans L’Enfant vieux, paru en 2025, le sociologue et auteur Stéphane Kelly analyse la perte d’autonomie des enfants au Québec, exacerbée par la surprotection parentale, la surexposition au virtuel (cellulaires, réseaux sociaux) et l’évolution vers une « culture thérapeutique » depuis les années 1990.
Il souligne l’importance d’un encadrement parental équilibré, d’une socialisation accrue hors du foyer, et appelle à un chantier collectif impliquant familles, écoles et communautés pour restaurer l’autonomie et la résilience des jeunes.
Écoutez le sociologue Stéphane Kelly, auteur du livre «L’enfant vieux», discuter avec Marie-Eve Tremblay, lundi, à Radio textos.
«Je fais le constat dans le livre qu'on traite beaucoup trop nos enfants comme des êtres fragiles, mais les parents aussi sont fragiles. Alors quand on aborde ce sujet-là, il faut y aller avec délicatesse, parce qu'il n'y a pas grand-chose d'aussi sensible que la relation qu'on a avec nos enfants. Mais je pense qu'au Québec, on a devant nous un grand chantier collectif pour essayer de vraiment donner un coup de barre pour mieux socialiser nos enfants.»