Pierre Poilievre part favori dans la circonscription très conservatrice de Battle River–Crowfoot.
Or, son vrai défi n’est pas de gagner l’élection partielle, lundi, mais d’obtenir une part suffisamment convaincante pour qu’il puisse demeurer le chef du Parti conservateur du Canada (PCC).
La circonscription albertaine n’a pas été choisie au hasard par M. Poilievre. Le 28 avril, le conservateur Damien Kurek y avait décroché 82 % des voix. D’ailleurs, Battle River–Crowfoot est un bastion conservateur historique. Les scores varient de 70% à 83%, d’une élection à l’autre. C’est énorme.
Cette élection partielle a été déclenchée, car M. Poilievre n’a pas gagné son siège dans la circonscription de Carleton, en Ontario, qu’il représentait depuis 20 ans.
Depuis l'élection fédérale d'avril, son collègue Damien Kurek a démissionné.
Écoutez notre chroniqueur politique Dimitri Soudas qui analyse les enjeux de cette élection partielle pour Pierre Poilievre, à l'émission Même le week-end, dimanche.
«Dans la partielle, il y a 214 candidats. Alors c’est un bulletin exceptionnel […] Tous les modèles prévoient une victoire quand même confortable de Pierre Poilievre. Mais, l'enjeu est moins le résultat final que l'ampleur la victoire. Si M. Poilievre obtient moins de 70 % des votes, son vrai test sera janvier. Les membres du Parti conservateur vont se rassembler à Calgary, en congrès, pour dire si Pierre Poilievre continue à avoir leur confiance…»