La journaliste Mylène Moisan, du quotidien Le Soleil, a signé un article concernant la hausse des demandes d’aide médicale à mourir. On apprend que depuis 2022, il y a 25% plus de demandes d’aide médicale à mourir à Québec.
Et si on regarde les demandes qui sont en cours d’analyse, il y en a deux fois plus qu’en 2022.
Le délai d’attente entre le moment où on fait la demande et le moment où reçoit l’aide médicale à mourir peut varier, tout dépendant de la situation.
Écoutez le Dr Georges L'Espérance, neurochirurgien et président de l'Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité, faire le point au micro d'Élisabeth Crête.
Le Dr L'Espérance donne un exemple précis pour quantifier le type de demandes:
«Vous avez un patient qui souffre d'un cancer métastatique. On sait qu'il va décéder dans quelque temps. Donc, ce patient va avoir une demande qui va être faite et la demande va être évaluée très rapidement, généralement, en l'espace de 24, 48 heures», dit-il.
«Par contre, le patient qui a une sclérose en plaques ou le Parkinson, tout ce qu'il veut, c'est une garantie qu'on ne le laissera pas se détériorer. Et lorsqu'il aura décidé d'obtenir l'aide médicale à mourir - six mois, un an plus tard -, quand il y a beaucoup de demandes comme pendant la saison estivale où il y a moins de médecins et d'infirmières pour répondre aux demandes, ce patient-là va être priorisé. Il va être mis sur une deuxième priorité par rapport au patient qui est métastatique, par exemple.»