Le 8 mai marque le 25ème anniversaire du décès d'André «Dédé» Fortin, des Colocs. Sébastien Ricard, alias Batlam, de Loco Locass, qui a incarné Fortin au cinéma, se souvient du disparu.
Écoutez Sébastien Ricard parler de son processus pour se connecter à l'artiste et à son héritage, soulignant l'impact profond de Dédé Fortin sur la musique québécoise et son amour pour le peuple.
Télé-Québec présentera jeudi soir un spécial musical célébrant les œuvres des Colocs, suivi du film Dédé à travers les brumes, dans lequel Ricard personnifie Dédé Fortin.
«J'avais vraiment des sources de première qualité avec les archives. Mais ce qui m'a surtout, je dirais, le plus aidé, c'est d'écouter sans arrêt sa musique, puis d'entrer vraiment dans sa voix qui est le vecteur le plus sûr pour arriver au cœur de cet homme-là, puis au cœur de cette œuvre-là.»
«Je pense que j'ai eu un coup de pouce d'André. Je me souviens qu'après une semaine de tournage, on tournait de nuit, puis j'étais pas content d'où le film s'en allait. En fait, moi et mon travail, je dirais. J'étais comme: "Il faut qu'il se passe quelque chose."», dit Ricard.
«On tournait une scène d'archives où ils étaient dans un studio en train de faire un de leurs premiers shows. À un moment donné, j'étais fatigué et j'avais la caméra dans la face. C'était un gros plan et je me souviens que Jean-Philippe était là: ''Let's go! Donne-nous quelque chose!'' Puis là, j'avais compris que pour m'en sortir, il fallait faire un bras d'honneur, finalement, à toute la machine.»
«Là, j'ai vraiment touché à quelque chose qui était vraiment, profondément, à mon avis, les Colocs, c'est-à-dire c'est une sorte de: ''Tu te laisseras pas bouffer par la machine, pis par l'institution. Pis on est des artistes, on fait de la musique." Pis là, j'ai pu entrer dans tout ce qui était ce band-là. Et on ne le rappelle pas assez souvent, à mon avis, c'est un band de bohémiens, Les Colocs.»