La compagnie suédoise Northvolt s'est officiellement placée à l'abri de ses créanciers, jeudi, en vertu du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.
Cette situation soulève plusieurs questions quant à la construction de l'usine de batterie prévue au Québec.
Écoutez l'animateur Philippe Cantin et Michèle Boisvert avec Paolo Cerruti, le cofondateur et président-directeur général de Northvolt en Amérique du Nord.
La question que tous les Québécois se posent actuellement: est-ce que l'usine de Northvolt prévue sur la Rive-Sud de Montréal se fera ou pas?
«Nous sommes absolument déterminés à ce que ça se fasse. Nous restons sur le plan de match que nous avions initialement prévu. On va continuer à travailler. D'ailleurs, la procédure de restructuration de la maison-mère en Suède ne concerne pas l'entité légale canadienne. Le Canada ne fait pas partie du processus du chapitre 11.»
«On a nos liquidités, on a une indépendance financière qui est réelle. Il faudra encore aller chercher de l'argent à l'avenir, mais pour le moment, nous avons l'argent qu'il nous faut. On continue de considérer - et c'est aussi l'avis de nos banques, de nos actionnaires, du conseil d'administration - que le Canada reste une pièce maîtresse de l'expansion de Northvolt. En dehors d'Europe, c'est la tête de pont pour rentrer sur le marché américain. Donc oui, le projet, on veut continuer à le faire. Il va voir le jour.»
Les risques que les investissements faits par le gouvernement du Québec (270 millions $) et la Caisse de dépôt et de placement du Québec (200 millions $) soient en danger sont-ils réels?
«Les parts de Québec dans l'actionnariat de la maison-mère pourraient être effacées. C'est correct. [...] Cet argent-là, par contre, est aujourd'hui ici. Donc, si les parts sont effacées, l'argent est ici et l'argent sert à construire une usine.»