Le journaliste Jean Bourbeau a passé une semaine en immersion dans les campements pour personnes en situation d’itinérance, au cœur de Montréal, où la crise du logement a poussé plusieurs personnes à la rue.
Écoutez-le partager, samedi, à l'émission Même le week-end, son expérience racontée dans un vidéo reportage sur Urbania.
«Je réalisais qu'être en situation de campement, c'est d'être à la merci d'éléments extérieurs sur lesquels tu n'as pas de contrôle, comme un party juste à côté de ta tente. Je ne dis pas que les fêtards étaient irrespectueux, c'est juste que c'est la réalité. Qu'il pleuve, qu'il fasse froid, qu'il vente ou qu'il y ait un party, tu en subis un peu les conséquences.»
Il discute ensuite des nombreux préjugés qui circulent au sujet des campements de personnes en situation d'itinérance et qui, dans certains cas, sont près de la réalité.
«Je ne cacherai pas que de la consommation et de la violence verbale, il y en a beaucoup. C'est un milieu dur, qui n'a pas beaucoup de tendresse, de politesse, mais qui a aussi un peu de solidarité. Personnellement, je n'ai pas été victime d'insécurité. On m'a envoyé chier, mais c'était un citoyen pendant que je montais ma tente. Mais on ne m'a rien volé. Après une semaine dans la rue, l'espoir, tu ne le vois pas souvent, mais il y a encore des traces d'humanité.»