La faillite de Juste pour rire a ébranlé le milieu de la culture au Québec et l'humour en particulier. Pour la première fois depuis des lustres - si on exclut la pandémie -, il n'y aura pas de Festival Juste pour rire à Montréal cet été.
Cela dit, le concurrent de Juste pour rire, ComédiHa!, basée à Québec, vient à la rescousse de la métropole du Québec et présentera un festival cet été, du 18 au 28 juillet.
Écoutez Catherine Beauchamp et Patrick Lagacé qui accueillent le président et le chef de la direction de ComédiHa!, Sylvain Parent-Bédard afin qu'il explique comment s'est mis en branle l'opération.
«Dès l'annonce de la faillite de Juste pour rire, on a mis l'épaule à la roue pour venir en aide à différents projets, différentes organisations, différents artistes», dit-il.
«On l'a vu entre autres avec la reprise de la comédie musicale Waitress sur Montréal et sur Québec, parce que c'était très, très important pour nous. L'industrie de l'humour recevait un bon coup, mais aussi l'industrie culturelle, indirectement, puis l'industrie touristique. Donc, à partir de ce moment-là, quand on a vu que les gens désiraient travailler avec nous, souhaitaient mettre l'épaule à la roue... Immédiatement, je vous dirais, dans la semaine où il y a eu l'annonce de l'annulation du festival, puis de la loi de la protection de la faillite, on s'est mis à travailler et à réunir en concertation plusieurs intervenants du milieu de l'humour, du milieu du spectacle, du milieu de la culture, du tourisme, gouvernements, partenaires privés, diffuseurs, télédiffuseurs et autres.
«Donc, ça a pris deux mois et je vous dirais que c'est un peu un miracle. Mais on a la chance d'avoir une équipe permanente qui travaille à l'année sur l'organisation du festival d'humour. Donc ça nous a facilité, entre guillemets, l'opération.»
Et ça va ressembler à quoi comme festival? En extérieur? En salle? Un retour des galas?
«C'est gratuit pour attirer des dizaines de milliers de personnes sur la scène extérieure. Mais effectivement, oui, on va présenter assurément au moins deux galas à la Place des Arts. Nos gala ont toujours bien fonctionné, autant en salle qu'à la télévision et on pense que ce qu'on va monter pour Montréal: deux soirs, on y va modestement et on souligne notre 25ᵉ anniversaire. On veut bien faire les choses, on veut en faire un peu moins, mais de qualité par contre. Ça, les gens ne seront pas déçus sur ce qui va être présenté.»