Une enquête réalisée par la Fédération des comités de parents du Québec en collaboration avec l’Université de Sherbrooke confirme qu’un jeune sur cinq au secondaire passe au moins quatre heures devant un écran durant ses temps libres.
Pas moins de 14 000 parents ont été sondés.
La Dre Mélissa Généreux, médecin-conseil à la Direction régionale de santé publique de l’Estrie et professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, vient commenter l'étude et la situation au micro de Patrick Lagacé.
Deux grands syndicats de l'enseignement étaient en grève avant Noël. Et pourtant, plus les élèves ont subi de longues grèves, plus ils ont passé de temps sur les écrans...
«On a demandé aux parents dans les deux derniers mois à quel point le temps d'écran a augmenté chez leur enfant. Et on a quand même 59 % des parents dont l'enfant était en grève (FAE) qui disent que leur enfant a vu son temps d'écran augmenter, contre, par exemple, 17 % des enfants qui ont vu leur temps augmenter chez ceux qui n'ont pas connu la grève.
«Donc on voit vraiment cet effet-là. Un peu d'augmentation proportionnelle avec la durée de la grève plus longue pour la FAE, par exemple, que le Front commun.»
Et comment expliquer cette hausse?
«Le but de cette enquête-là n'était pas de décrier la grève, au contraire, c'est de voir qu'il y a des crises sociales en général. Donc, même chez les enfants qui n'ont pas connu la grève, même dans les écoles privées, on voit que l'écran préoccupe beaucoup les parents. [...] Nous, comme parents, l'exemple qu'on donne en étant souvent sur nos cellulaires. Donc, les raisons sont multiples pour expliquer que malheureusement, le temps d'écran semble être en augmentation. Grève ou pas»
On l'écoute...
