Les écoles privées sont de plus en plus convoitées par les parents. Une enquête sur la santé psychologique des 12-25 ans, menée dans quatre régions du Québec, indique que les écarts entre le privé et le public sont frappants au niveau de la santé psychologique, mais également pour la consommation de substances et la motivation scolaire.
Est-ce qu’il faut en conclure que les écoles publiques contribuent à détériorer le bien-être de nos enfants et que, si on en a les moyens, on devrait envoyer nos enfants au privé?
Écoutez la Dre Mélissa Généreux, professeure à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, au micro de l’animateur Patrick Lagacé, tenter de répondre à la question.
Sans généraliser, elle présente les données recueillies.
«Je pense qu'ici, il y a un piège, c'est qu'on pourrait être tenté de se dire: "Est-ce que dans les écoles publiques, les services offerts, la qualité des services, n'est pas la même?" Moi je ne pense vraiment pas que la réponse se trouve là, au contraire, on sait qu'on a une superbe équipe qui fait, avec peu de moyens, des petits miracles, partout.»
Il s’agirait de la sélection des élèves.
«Lorsque que vient le temps de choisir son école secondaire, on a trois vitesses. Et on a la vitesse de l'école privée, où on doit passer des tests d'admission, donc il y a une notion de performance scolaire et ceux qui ont des parents qui ont les moyens de payer. On va écrémer, on va chercher les jeunes qui, en moyenne, sont mieux nantis, plus favorisés. De là, on voit aussi qu'il y a une certaine sélection, si bien que parmi nos jeunes du parcours régulier public, on se retrouve avec une plus grande concentration de jeunes qui, à la base, avaient déjà plus de difficultés.»