La pression s'intensifie sur le chef du Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez, au moment ou d'anciens élus comme Lucie Charlebois, Raymond Bernier et Jean D’Amour réclament publiquement sa démission en raison des vérifications de l'UPAC concernant la course à la direction et de l'inquiétude face à d'éventuelles élections anticipées au printemps.
Jeudi, c'est Radio-Canada qui nous apprenait que durant sa course à la chefferie, Pablo Rodriguez a loué un local de campagne. À qui a-t-il loué ce local? À son épouse dont la compagnie a empoché 20 000 $ avec cette opération. Une stratégie légale, mais encore une fois, qui fait que ça paraît mal pour le Parti libéral du Québec.
Écoutez Guillaume Houle, directeur affaires publiques chez Aucoin Stratégie et communication, à ce sujet, en compagnie de Philippe Cantin.
Selon le spécialiste, ce n'est pas le montant en question qui frappe l'imaginaire, surtout en tenant compte des loyers à Montréal, mais le geste en soi.
«Ce n'est pas nécessairement le montant qui nous dérange. Au centre-ville de Montréal, 20 000 $, c'est des pinottes pour un local comme celui-là, mais c'est plutôt le geste. Et sachant l'historique du parti, on aurait dû avoir ce réflexe. Et le chef lui-même, donc le candidat lui-même, lorsqu'il est consulté sur ces questions-là, devrait lui-même avoir le réflexe de dire: ''Non, non, non, c'est bien gentil d'avoir pensé à ma femme, mais non, on va mettre cette option-là de côté, il y a plein d'autres locaux.''»
Il estime que Rodriguez doit reprendre le contrôle du narratif et d’impliquer les anciens du parti.