La tuerie de l’école Polytechnique continue de raviver de douloureux souvenirs au Québec, même 36 ans après la tragédie survenue le 6 décembre 1989.
Et c’est particulièrement le cas de Stéphane Guay, qui était assis dans la salle de cours lorsque le tireur a fait irruption.
Il a signé une lettre ouverte poignante dans La Presse en fin de semaine pour expliquer qu’il regrette encore à ce jour de ne pas avoir agi pour freiner le tueur.
Écoutez son entrevue au micro de Patrick Lagacé, mardi.
Il raconte les moments qui ont suivi l’entrée du tireur lorsqu’il a obtempéré, comme ses camarades de classe masculins, et qu’il a quitté la salle de classe…
«Comme je suis en avant, je regarde la scène et tout le monde s’est déplacé sauf moi. Il se tourne vers moi en me regardant comme s’il fallait que je me déplace et que je traverse la classe. En faisant ça, je passe directement près de lui, j’étais à moins d’un mètre de lui. J’aurais pu facilement tendre les bras et prendre sa carabine parce qu’il ne la pointait pas vers moi. Ce moment-là, j’aurais définitivement pu intervenir. C’est ce qui m’a suivi après. [...] J’ai eu un moment dans ma vie où j’aurais pu changer la vie des gens.»