Le gouvernement du Québec prévoit de réduire considérablement l'aide sociale des demandeurs d'asile qui n'ont pas trouvé d'emploi après un certain temps, dans le but de les inciter à se déplacer vers une autre province et de respecter la «capacité d'accueil» du Québec.
Les partis d'opposition dénoncent cette approche, proposant plutôt d'accélérer le traitement des demandes d'asile ou d'accorder des permis de travail dès l'arrivée. Ils estiment que couper l'aide sociale aux personnes vulnérables est irresponsable.
Écoutez à ce sujet Marie-Laure Konan, directrice d’INICI, un organisme montréalais d’intégration des immigrants, au micro de Philippe Cantin.
L'organisme travaille avec les nouveaux arrivants et les demandeurs d’asile. On veut savoir comment ça se passe sur le terrain.
La directrice souligne que la majorité des demandeurs d’asile souhaitent travailler rapidement et que 70 % d'entre eux parlent le français.
«Je ne commenterai pas la position du gouvernement, mais je vais vous raconter la réalité du terrain. La plupart des personnes immigrantes ayant le statut de demandeur d'asile que nous accompagnons ont la volonté de travailler», dit-elle.
«Lorsqu'elles arrivent, le délai social est conjoncturel. Soit parce qu'on arrive, il faut s'installer, soit parce qu'on attend également un permis de travail qui doit nous être délivré. Et dès que le permis est délivré, je peux vous dire qu'elles courent en premier lieu vers nos bureaux pour pouvoir être accompagnées en emploi. Et souvent même, il y en a qui n'ont même pas encore le permis, mais qui déjà se préparent à l'emploi ou à la formation chez nous.»
Les autres sujets discutés
- Des initiatives comme le Salon de l’emploi ont été un succès;
- Des missions à Chibougamau, Montmagny et Rivière-du-Loup facilitent l'intégration professionnelle;
- Il y a pas moins de 150 postes à pourvoir dans les régions.