La grève tournante des employés d'entretien de la STM a ramené le service de transport en commun aux seules heures de pointe, plongeant Montréal dans une crise qui a des conséquences directes et «assez graves» sur la santé des populations les plus vulnérables, selon la Dre Michelle Houde.
Le Tribunal administratif du travail a autorisé cette grève, jugeant que la santé et la sécurité du public n'étaient pas mises en cause. Or, Dre Houde conteste cette interprétation: l'absentéisme est en hausse dans les cliniques de médecine et pédiatriques, et les patients les plus démunis manquent leurs rendez-vous.
Écoutez la médecin en santé publique et vulgarisatrice médicale dénoncer les effets négatifs de la grève à la STM, mardi, à La commission avec Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez.
«Le manque d'accessibilité aux transports en commun en général affecte davantage les femmes que les hommes, notamment à cause d'heures de travail parfois moins conventionnelles ou parce qu'elles prennent soin de leur famille. Elles ont besoin de se déplacer avec des enfants, etc. Alors, c'est une réflexion de société intéressante sur la place importante du transport en commun dans la vie des gens, qui est finalement un levier pour réduire les inégalités sociales de santé.»