Le rôle du syndicalisme au Québec et la réforme du régime proposée par le gouvernement Legault sont au cœur du débat entre le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, et le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime.
Écoutez les deux hommes commenter le tout, mardi matin, à l'émission de Patrick Lagacé.
Pour Éric Duhaime, les syndicats sont devenus une «force d'immobilisme et de statu quo» qui s'immisce dans la politique et dévie de sa mission première.
Il réclame plus de transparence financière et de démocratie au sein des syndicats, notamment sur l'utilisation des cotisations syndicales.
Éric Gingras, quant à lui, défend le rôle des syndicats comme étant un «contre-pouvoir important» qui s'occupe de beaucoup plus que des conventions collectives, incluant des enjeux sociaux comme l'équité salariale ou le logement.
Il insiste sur le fait que les membres décident des orientations en instance, mais concède qu'il est possible de faire mieux en matière de transparence.
M. Duhaime suggère des mesures comme la ventilation publique des états financiers sur le site du ministère du Travail et l'encadrement des votes secrets pour contrer le «militantisme politique» avec les fonds des cotisations.
M. Gingras, de son côté, affirme que le débat est polarisé et que le gouvernement cherche à «[faire] un déni de démocratie» en imposant des changements plutôt qu'en s'asseyant avec les syndicats.
Autres sujets abordés
- Légitimité des enjeux sociaux;
- Critique de la «formule Rand»;
- Appui des travailleurs envers le mouvement syndical;