Sans médecin de famille, Nicolas Bergeron a consulté plusieurs médecins pour des douleurs au ventre. Il a fallu six mois d'errance médicale avant qu'il ne soit diagnostiqué avec un cancer incurable, il y a exactement un an.
Il s’est d’abord présenté à la clinique pour un mal de ventre. Il en a profité pour renouveler ses ordonnances, mais quand il a parlé de sa douleur, le médecin aurait arrêté pour lui dire que c’est un problème par rendez-vous. «Il s'est présenté à l'urgence le lendemain», déplore sa conjointe Noémie Cloutier.
Mais son parcours de combattant pour obtenir son diagnostic ne s’est pas arrêté là. L’infirmière au triage lui a alors suggéré de rentrer à la maison plutôt que d’attendre à l’urgence.
Écoutez Noémie Cloutier, la conjointe de Nicolas Bergeron, atteint d’un cancer incurable, dénoncer la gestion du système de santé.
«On a suivi la trajectoire qu'on nous demande de suivre et malgré tout, ses symptômes ont été banalisés. Il n'a pas été pris en charge, donc c'est inadmissible. Et dans notre parcours à l'hôpital, depuis un an, on entend plein d'histoires comme ça.»
Noémie Cloutier lance un cri du cœur.
«Réveillez-vous, écoutez-nous. On paie des impôts, on est deux, un couple dans la quarantaine. Moi, je suis enseignante, Nicolas travaille dans la construction. On ne travaille pas depuis un an parce qu'on est assommés par cette nouvelle-là. On paie des impôts comme tout le monde, puis on n'a même pas eu accès à la première ligne.»
Ils ont d'ailleurs lancé une campagne de sociofinancement pour surmonter cette épreuve.