François Legault a procédé à un important remaniement de son cabinet des ministres cette semaine. Comment le premier ministre compte-t-il donner un nouveau souffle à la Coalition avenir Québec, à un an des élections provinciales, alors que son parti perd des plumes dans les intentions de vote des Québécois?
Le plus récent sondage indique que la CAQ obtient 15% de l’appui des Québécois. C’est un résultat bien mince.
Écoutez le premier ministre du Québec qui s’entretient avec notre animateur Patrick Lagacé, vendredi matin.
Questionné à savoir s’il veut demeurer chef de la CAQ aux prochaines élections en 2026, M. Legault est sans équivoque: «C’est certain, à 110%. C’est réglé avec mon épouse. Il me reste une grosse année. [...] Je vais être chef de la CAQ en octobre 2026.»
«Quand je regarde le contenu sur lequel on veut travailler, quand je regarde l’équipe […], je pense qu’il faut que je sois là pour être capable de tenir ça ensemble», ajoute-t-il.
Que s’est-il passé en trois ans?
Lors des dernières élections provinciales, la CAQ a fait élire 90 députés, une majorité très confortable. Trois ans plus tard, le parti est menacé de disparition. Que s’est-il passé? «Plus on gouverne, plus on prend de décisions, plus on va choquer certaines personnes…», commente François Legault. Ce dernier admet que la venue des Kings de Los Angeles à Québec était une erreur, notamment.
Il aborde aussi le troisième lien, sujet très controversé au Québec, tout comme l’augmentation de salaire de 30% des députés de l’Assemblée nationale.
Bien entendu, le remaniement ministériel effectué par le premier ministre cette semaine est aussi discuté.
Et l’animateur ne pouvait s’empêcher de questionner son invité quant à l’histoire de «Cruella». François Legault a suscité un véritable malaise, voire une petite controverse, en surnommant sa nouvelle présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, «Cruella».
La taille de l’État
Le premier ministre affirme aussi que son équipe doit absolument s’attaquer à la taille de l’État.
«Il faut enlever des milliers de postes dans l’administration, dans la bureaucratie. On est rendus là au Québec. [...] Ça fait plusieurs mois que j’y travaille. Je vais livrer des résultats dans les prochains mois. On va avoir des annonces.»
Ces propos reflètent d’ailleurs le virage à droite entamé visiblement par la CAQ depuis le remaniement ministériel.