L'ONU a officiellement déclaré l'état de famine dans la bande de Gaza.
Les experts du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire affirment que 500 000 personnes se trouvent présentement dans une situation catastrophique. C'est la première fois qu'une famine est déclarée par l'Organisation des Nations unies au Moyen-Orient.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réagi après la publication du rapport, affirmant qu'il ne peut permettre que cette situation perdure en toute impunité.
Le chef des droits humains des Nations unies a quant à lui rappelé qu'affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre.
Israël a rapidement rejeté ces accusations, affirmant qu'il n'y a aucune famine à Gaza.
Écoutez François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire de l’UQAM, à l'émission de Patrick Lagacé.
«On parle d'experts en nutrition, de docteurs, qui ont été mandatés par les Nations Unies, il y a des mois. Depuis 25 ans, il y a seulement deux autres famines de niveaux 5 (IPC 5), soit au Yémen et dans le Soudan du Sud, deux crises épouvantables. La population est en train de mourir de faim, massivement.»
M. Audet souligne qu'avant l'arrivée de l'armée israélienne sur le territoire enclavé, la population de 2,2 millions de personnes recevait entre 500 et 600 camions d'aide alimentaire. La grande partie des aliments proviennent de l'extérieur pour la bande de Gaza. Actuellement, c'est environ 40-50 camions qui pénètrent dans la bande de Gaza...