Un article du Devoir rapportait mardi que la GRC peut conserver et ficher des sextos pendant 100 ans.
La police fédérale a mis au point une intelligence artificielle destinée à repérer la présence de contenu pédopornographique en ligne.
Toutefois, les images, même non incriminantes, sont stockées dans des bases de données sécurisées, ce qui soulève d’importants enjeux de protection de la vie privée et de sécurité des données.
De plus, l’intelligence artificielle peut à tort confondre un adulte avec un enfant, ce qui explique pourquoi certains sextos peuvent être fichés.
Écoutez le chroniqueur à la vie numérique et créateur du site francoischarron.com, François Charron, commenter cette nouvelle rapportée par Le Devoir.
«On se retrouve avec plein de matériel qui, heureusement, ne montre pas d’enfants maltraités. Ça peut être, par exemple, un parent qui donne le bain à son enfant pendant une journée de canicule, ou des petits qui jouent dehors en maillot de bain, peu importe leur sexe. Il y a plein de situations où on voit simplement des enfants vivre, sans être habillés d’un col roulé, de mitaines et d’une tuque. Et là, ces photos-là, une fois qu’on détermine que ce sont des scènes de vie normales, eh bien au lieu de les supprimer, elles sont conservées. C’est ça qui surprend les gens aujourd’hui : ces images sont gardées pendant 100 ans sur des disques durs, dans des voûtes.»