Les difficultés rencontrées par les voyageurs d’Air Canada sont légion depuis que le conflit de travail a éclaté entre les agents de bord et le transporteur aérien.
Il est notamment très difficile de contacter un représentant de la compagnie, sans oublier la hausse vertigineuse des prix des billets, exacerbée par le différend.
D'ailleurs, la ministre fédérale Patty Hajdu est intervenue rapidement, ordonnant un retour au travail et transférant le dossier au Conseil canadien des relations industrielles, ce qui soulève des questions sur la pression exercée par Ottawa sur le syndicat des agents de bord...
Écoutez le commentaire de notre chroniqueur Luc Ferrandez à l'émission de Patrick Lagacé, lundi.
«On génère un bruit énorme de sollicitude envers les voyageurs [affectés par la grève et le lock-out], puis ça fait pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il intervienne et pas sur l'entreprise pour qu'elle règle le problème. C'est sûr que ce sont des histoires crève-cœur. [...] Évidemment, en prenant fait et cause pour toutes ces personnes qui sont prises au piège, on fait pression pour que le conflit se résolve.
«Finalement, la ministre est arrivée avec un coup de marteau. [...] Je me suis demandé ce que venait faire la ministre de l'Emploi là-dedans. Il y a une autre façon de régler le conflit, c'est d'accepter une part des demandes des agents de bord... Laissez donc la compagnie gérer la pression exercée par les employés!»