La Presse est en deuil après la perte de son chroniqueur le plus renommé, dont le style inimitable a captivé les lecteurs pendant plus de quatre décennies.
Même s’il avait pris sa retraite en 2015 et s’était fait plus que discret depuis, sa disparition laisse un vide immense dans le paysage médiatique québécois et au sein de la grande famille de La Presse, où il était une figure emblématique et respectée.
Ses chroniques, véritables petits miroirs de la société, resteront gravées dans la mémoire collective, témoignant de son talent exceptionnel d’écrivain du quotidien, qu’il s’est plu à décrire pour le plus grand plaisir de ses lectrices et lecteurs.
Écoutez Philippe Cantin, animateur de l’émission du 98.5, Le Québec maintenant, et ancien chroniqueur à La Presse, ainsi que Patrick Lagacé, animateur de l’émission du 98.5, Lagacé le matin, et chroniqueur à La Presse, lors d’un entretien avec Jean-Sébastien Hammal.
«Je ne sais pas combien de personnes savaient que Pierre vivait ses dernières heures, ses derniers jours. En tout cas, on était quelques-uns à le savoir. Même là, quand j'ai reçu l'appel, ç’a fait un choc. […] À la confirmation, tu entends comme le plus gros des arbres de la forêt qui tombe.»
«C’était une présence énorme dans la salle de rédaction de La Presse. […] Il était un peu comme un aimant pour les jeunes journalistes. La Presse, c’était sa famille. Il voulait tout savoir ce qui s’y passait. […] C’était une belle présence pour toute une génération de reporters. […] Il représentait ce que La Presse avait de mieux à offrir. Il était une inspiration pour tout le monde. [...] Il avait un grand talent, mais il travaillait énormément. Il était aussi curieux de tout.»