Un nouveau projet pilote permettra aux magasins de Laval, de Gatineau et de Saint-Georges de Beauce de rester ouverts jusqu’à 20h durant la fin de semaine.
Parallèlement, le gouvernement va aussi permettre aux boutiques érotiques d’ouvrir jusqu’à 23h chaque jour, comme c’est déjà le cas pour les libraires et les disquaires. On souligne que cette clientèle a des habitudes de consommation différentes de la clientèle des autres types de commerces.
Écoutez à ce sujet Geneviève Duval, directrice des communications et des relations médias du Conseil québécois du commerce de détail, au micro d'Élisabeth Crête.
Certains commerçants sont contre cette idée? Pourquoi?
«La crainte vient principalement des plus petits détaillants qui ont souvent peur de ne pas pouvoir répondre à ces nouvelles heures par rapport aux plus grands détaillants, que ce soit par les moyens financiers que ça va exiger d'avoir, d'être ouvert plus longtemps, de payer des gens, d'avoir à trouver ce personnel supplémentaire. Donc, ça pourrait mener à une concurrence déloyale pour les plus petits détaillants. Je pense que c'est la crainte principale», dit-elle.
Si elle loue l'initiative du gouvernement de faire un projet pilote, madame Duval ne sent pas une réelle demande pour des heures d'ouverture plus étendues.
«Je ne pense pas qu'on sent un engouement de la part de la clientèle. Quand on avait fait des consultations, c'était tout autre chose, parce qu'à l'époque, on était en grande pénurie de main-d'œuvre. En 2022-2023, on avait sondé nos détaillants quant à savoir si on devait réduire les heures à cette période-là. Et on avait aussi sondé les consommateurs sur ce qu'ils trouvaient acceptable ou pas. Et c'était très variable. Mais il n'y avait pas nécessairement de demande d'augmenter les heures ou quelque chose qui allait dans ce sens-là. Je pense plutôt que c'est vraiment d'offrir une flexibilité pour répondre à la clientèle plus qu'un besoin.»