Un débardeur du port de Montréal, qui s'est enlevé la vie il y a un an, était victime d'intimidation après avoir exprimé son opinion sur ses conditions de travail. C'est ce que sa conjointe, Chantal Bélanger, a dévoilé et déploré en entrevue avec La Presse.
Michel Jutras devait se présenter, contre son gré, devant le comité de discipline du Syndicat canadien de la fonction publique. Il avait été traîné par son propre syndicat, avec qui il était en conflit depuis plusieurs années, notamment après avoir envoyé une lettre aux sénateurs canadiens dans laquelle il s'exprimait sur ses conditions de travail, qu'il qualifiait d'excellentes.
Écoutez la réaction de Julie Miville-Dechêne, sénatrice, qui a reçu cette lettre.
«Moi, comme sénatrice et parlementaire, je juge que les citoyens ont le droit de nous écrire. C'est ça, la liberté d'expression, et c'est ça, la démocratie. Oui, les syndicats existent parce qu'il y a une liberté d'association, une autre liberté protégée par la charte, mais elle ne doit pas nier la liberté d'expression des syndiqués.»