Il est impossible ces jours-ci d’accéder sans vignette à l'Île Bizard où se tient le grand tournoi international de golf de la Coupe des Présidents.
Mardi, un livreur de la pharmacie Jean Coutu a eu grande difficulté à se rendre sur place, lui qui livrait des médicaments pour des patients en chimiothérapie. Deux heures de retard pour y arriver...
Des résidents font la queue pour sortir ou entrer de l'île, malgré leur vignette, nuisant même à leur accès à des soins médicaux.
Écoutez l'animateur Philippe Cantin discuter avec Philippe Sabourin, porte-parole administratif et direction des affaires publiques et du protocole de Ville de Montréal.
Les promoteurs du tournoi reprochent à l'administration municipale de ne pas avoir été à l'écoute, ne pas avoir voulu les rencontrer dans les semaines et les mois qui ont précédé le tournoi.
Est-ce que le porte-parole a la même lecture des événements?
«Non. On a plusieurs unités administratives: le service des sports, les grands événements, on a les policiers, les pompiers, on a donné des professionnels durant tout ce temps-là pour soutenir le promoteur, donc l'expertise. La mairesse, elle, a un rôle à jouer au niveau de la volonté, des orientations, mais je veux dire... au ras des pâquerettes, l'expertise, c'est nos experts qui l'ont. C'est nos professionnels et ils ont participé avec le promoteur dans l'organisation.»
«Donc, est-ce que les professionnels l'ont échappé?», demande Philippe Cantin.
«Absolument pas! On l'a peut être échappé en 2007. On l'a peut être échappé en 2014, parce qu'il y a eu des problèmes de stationnement sauvage, des gens qui partaient n'importe où sur l'île, des problèmes de congestion monstre, des difficultés pour nos équipes d'urgences à sortir du monde... Comprenez une affaire: on n'a pas des ambulances juste pour des joueurs professionnels de haut niveau. Monsieur et Madame tout le monde peut avoir un malaise sur l'île et il faut en tout temps être capable de les sortir de là. Notre préoccupation, c'est aussi celle d'offrir de la sécurité au niveau de la santé.»
Pourtant, des mesures d'atténuation on été annoncées pour jeudi, deux ou trois jours après le début des activités liées au tournoi. N'est-ce pas un constat d'échec?
«Non. C'est justement là où on est capable d'admettre qu'il y a eu des ratés. On est capable d'admettre qu'il y a place à l'innovation et on est capables aussi d'écouter les citoyens et les citoyennes et de tenir compte de leurs suggestions et de modifier notre plan.
«Il y a juste les imbéciles heureux qui ne sont pas capables de changer d'idée et de se rendre compte d'avoir une bonne lecture du terrain et d'être capable de s'ajuster. Ce qu'on a fait. Ça a aidé ce matin. Il y en avait juste pas de trafic. Et au passage, les 35 000 personnes par jour qui se rendent sur place, ils bénéficient d'un service gratuit de navettes d'autobus en ligne directe. Ça leur prend 40 minutes à partir du centre-ville pour se rendre sur place. L'expérience est fantastique pour ces gens-là qui prennent les navettes. Les problèmes qu'on a eus de congestion, c'est pour nos résidents et nos résidentes sur l'île Bizard. On les a écoutés et on a répondu.»