Les négociations sont encore tendues entre le gouvernement du Québec et les infirmières.
Ces dernières, qui tentent toujours de renouveler leur convention collective, montrent le profond désabusement à l’intérieur de la profession.
Natalie Stake-Doucet est l'une des sept infirmières qui signent une lettre «coup de poing» dans Le Devoir, en expliquant que le réseau de la santé n'a rien d'une démocratie, car il serait sous l'emprise d'un «dictateur», soit le ministre de la Santé.
Écoutez les propos de Natalie Stake-Doucet, infirmière et professeure adjointe à la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, est une des signataires de la lettre, au micro de Philippe Cantin.
«Ça fait des années et des années et des années qu'on recommande des solutions qui sont réalisables, peu coûteuses et on se fait toujours confronter à des nouvelles méga réformes plutôt que de faire écouter nos solutions.»
«C'est démoralisant parce qu'encore une fois, on n'a pas eu un poids important dans la balance. Ça été passé sous le bâillon, encore une fois. Est-ce qu'il y a encore des amendements à faire, des erreurs potentielles qui reflètent une incompréhension du réseau de la santé, par exemple? Ça, ça a été le cas pour M. Barrette. Et ça a été le cas avant que la réforme de monsieur Dubé ne passe sous le bâillon.»