La conduite d’eau qui a rompu non loin du pont Jacques-Cartier, vendredi matin, causant un geyser sur le boulevard René-Lévesque, devait être inspectée en octobre prochain, révélait samedi la Ville de Montréal. La dernière inspection, qui n'avait fait état d'aucun problème, remonte à 2018.
Pourquoi cette conduite d'eau d'une quarantaine d'années, qui devait avoir une durée de vie de 100 ans, s'est-elle brisée aussi rapidement?
Écoutez Philippe Sabourin, porte-parole de la Ville de Montréal, faire le point, dimanche, au micro d'Élisabeth Crête.
«La conduite d'eau était ensevelie et recouverte de toutes sortes de débris. Donc, on va avoir un contact visuel très prochainement avec celle-ci. Ce qui va prendre des semaines, ce n'est pas tant l'investigation que la réparation de cette conduite de deux mètres de diamètre. Et elle est en béton précontraint. Donc, un cylindre de béton gainé avec un fil d'acier. C'était une fausse bonne idée à l'époque, dans les années '60-'70-'80. Les fils d'acier qui ceinturent la conduite sont exposés à la corrosion, et c'est ça qui accélère bien souvent leur détérioration. Donc les conduites, là où on les surveille, on en a à peu près sur 700 kilomètres et on les occulte régulièrement.»