Le président iranien Ebrahim Raïssi est finalement décédé à la suite d'un accident d'hélicoptère survenu dimanche.
Quels seront les effets de ce décès sur l'Iran et le monde géopolitique? L'ancien diplomate Ferry de Kerckhove se penche sur le sujet, lundi, au micro d'Élisabeth Crête.
Le diplomate aborde d'abord les enjeux liés à la succession du président.
«De toute façon, l'ayatollah Khamenei aura décidé qui sera le prochain président. Mais il y a quand même tout un protocole. D’abord, dans 50 jours, on doit organiser cette élection. À l'heure actuelle, le vice-président Mohammad Mokhber prend le pouvoir sur une base intérimaire. Et là, on va voir si ça va être un processus identique au dernier, alors que l'ayatollah Khamenei avait exclu tous les candidats qui ne lui plaisaient pas. Il n'y a pas grand-chose qui va changer.»
L'ancien diplomate estime que l'idéologie ultraconservatrice qu'appliquait le président Ebrahim Raïssi devrait également se poursuivre. Il s'attarde ensuite aussi aux effets plutôt limités de ce décès sur les relations internationales.
«Ce qui est intéressant, c'est qu'au fond, il y a quand même des expressions de solidarité qui doivent rappeler au monde occidental que ce n'est pas nous qui dominons le terrain dans cette question. C'est un moment intéressant, mais ça ne va pas changer à long terme grand-chose du côté iranien.»
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