La SAQ a pris la décision cette semaine de couper dans son offre de spiritueux québécois afin de se concentrer sur les produits qui vendent. La saturation du marché et une baisse de la demande depuis la pandémie sont à l'origine de cette décision.
Y a-t-il trop de microdistillerie au Québec? Nicolas Duvernois, président fondateur de Duvernois Esprit Créatifs, aborde le sujet, samedi, au micro d'Élisabeth Crête.
«On ne peut pas se fermer les yeux puis faire semblant que le problème n'existe pas. En janvier 2010, quand j'ai vendu ma première bouteille de vodka, il y avait un spiritueux québécois sur les tablettes et c'était nous. Aujourd'hui, il y en a plus de 630. Donc, il arrive ce qui devait arriver.»
Il estime que la responsabilité de faire valoir les produits québécois «reviens aux entrepreneurs avant tout.»
«Quand on se lance en affaires, on a l'obligation de se préparer, de bâtir un plan d'affaires solide et sérieux, avec chaque dollar que tu peux ou que tu veux investir. Puis si tu as fait ton plan d'affaires, tu réalises très rapidement que le premier obstacle, c'est la taille et le modèle du marché. Puis la SAQ, sa mission, c'est de faire le commerce des boissons alcooliques en offrant une vaste gamme de produits de qualité dans toutes les régions du Québec, ce n'est pas d'encourager des producteurs québécois qui ont de la difficulté à vendre.»