Ce dimanche 7 avril 2024 marque le triste 30ᵉ anniversaire du début du génocide des Tutsis au Rwanda.
Élisabeth Crête se fait le devoir de commémorer ce terrible conflit en brossant le portrait de celui-ci à l'émission Même le week-end.
«C'est le génocide le plus meurtrier en termes de morts par jour. Ça a duré 100 jours, 800 000 morts, fort majoritairement des Tutsis, mais aussi des Hutus qui faisaient partie du camp des modérés et qui n'étaient pas d'accord avec les actions des Hutus extrémistes», rapporte l'animatrice.
Elle explique que le conflit ethnique a pris racine, car pendant la période de colonisation au Rwanda, les Tutsis avaient encore accès à plus de privilèges et de richesse. À la suite de l'indépendance du Rwanda en 1962, les Hutus, plus nombreux, ont pris le pouvoir.
«C'est un président hutu qui est devenu à la tête du Rwanda et les conflits se sont un peu exacerbés. Beaucoup de Tutsis qui ont quitté le Rwanda parce qu'ils voyaient bien qu'ils n'étaient plus nécessairement les bienvenus. Plusieurs années plus tard, ils ont voulu revenir au pays et revenir à la maison. Et là, la classe gouvernementale s'est divisée en deux. Tu avais vraiment les Hutus très très extrémistes qui disaient ne plus vouloir les avoir à l'intérieur du pays.»
L'animatrice se penche également sur le rôle de Roméo Dallaire, qui était commandant de la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda à ce moment, et s'est heurté à l'inaction de la communauté internationale.
«Il estime que dans le cadre de ce conflit, la communauté internationale n'a rien fait. Et encore aujourd'hui, il est très très touché par ça et dit qu'on n'a pas appris de leçons du Rwanda», souligne Élisabeth Crête.
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