On l'appelle le Syndrome de la Havane, alors que son nom provient des problèmes de santé inexplicables subis par des diplomates américains et canadiens à Cuba.
Selon une enquête internationale de divers médias publiée hier, le syndrome de La Havane, qui a rendu malade des diplomates canadiens et américains, aurait été causé par une arme à énergie utilisée par une unité du renseignement russe.
C'est un consortium de médias internationaux qui a enquêté sur le sujet et ce serait un coup non pas des Cubains, mais des Russes, qui cibleraient des diplomates et espions qui ont travaillé contre la Russie.
Écoutez le journaliste et chef des enquêtes à La Presse, Vincent Larouche, aborder le tout avec Patrick Lagacé, alors que Moscou a rejeté lundi toutes les allégations qui relient la Russie à cette affaire comme étant «sans fondement».
«On sait aussi que c'est un terrain de rivalité entre les Américains et les Russes par pays interposés, si on veut l'Ukraine. Et chose intéressante aussi, c'est peut-être ce qui était en train de se jouer aussi à La Havane lorsque les symptômes sont apparus chez d'autres diplomates. Parce qu'à cette époque-là, il y avait un mouvement de détente ou de rapprochement un peu entre les Américains et Cuba. On sait que la Russie est pesante si on veut, à Cuba une influence dans ce pays-là. Et suite à l'apparition du syndrome de La Havane, les Américains ont retiré une grosse partie de leur personnel diplomatique. Ça a freiné ce mouvement de rapprochement là. Même effet sur le Canada d'ailleurs, qui a retiré une grosse partie de son personnel diplomatique de Cuba après l'apparition des symptômes.»