Comment expliquer la dégringolade de François Legault dans les sondages?
Écoutez l'analyse de l'ex-maire de Québec et maintenant chroniqueur à La Presse, Régis Labeaume.
Un sondage de la firme Angus Reid révèle que le premier ministre du Québec a un taux de satisfaction de 31%, le moins élevé parmi tous les premiers ministres des autres provinces. Il y a un an, sa cote était à 57%.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette baisse majeure. Selon Régis Labeaume, le chef de la CAQ est peut-être dû pour un nouveau chef de cabinet, poste actuellement occupé par Martin Koskinen, de qui il est très proche.
«C'est très dangereux un politique d'être fusionnel avec ton chef de cabinet. Il faut que tu sois capable de lui parler à la limite de le changer. Mais ça, il ne le fera pas parce que Koskinen va partir avant, puis il va peut-être le laisser tout seul avec les nouveaux. Moi je pense qu'avant la fin du deuxième mandat, Koskinen va se trouver une belle job quelque part, bien payé pour quelques années...
«Mais il faut que tu brasses tes conseillers. Parce que si tu t'aperçois que tu tombes dans les sondages puis les gens ne comprennent plus, c'est parce qu'aussi t'es mal conseillé, parce qu'à un moment donné, ça va trop vite. En politique, il faut qu'il y ait des gens qui débroussaillent le terrain pour toi, puis qui arrivent avec des options, puis ils disent: "Voici le choix, c'est un, deux ou trois." Alors, quand ils le font mal, tu sais, un politicien, c'est aussi bon que c'est bien entouré. Je l'ai toujours pensé.»
Labeaume mentionne que si les sondages ne s'améliorent pas rapidement, ses successeurs potentiels vont accélérer leur préparation.
«Je l'ai dit juste après les élections, Legault ne reviendra pas pour un troisième mandat. Le seul problème qu'il a actuellement, c'est que s'il fallait que les sondages ne bougent pas, ça va se mettre à grenouiller. Geneviève Guilbault va commencer à s'organiser encore plus.