2023 est l'année du 75e anniversaire de Refus global.
Commencé en août 1948, ce mouvement de modernisme a été soutenu par un manifeste qui réclamait en quelque sorte la fin de la Grande Noirceur au Québec.
Il a aussi pavé la voie à la Révolution tranquille.
Cela dit, le Refus global est beaucoup plus que ça. Il a été un éclairage artistique, philosophique et poétique pour la société québécoise.
Les années 1940
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Maurice Duplessis était au pouvoir. C’était son deuxième mandat. Il gouvernait alors un régime fort conservateur qui était très près de l'autorité religieuse.
À l’émission de Marie-Claude Lavallée, écoutez la chronique de Jean-François Nadeau.
«À cette l'époque, [les autorités] proposent un univers très encadré, étouffé par l’Église catholique qui contrôle tout moralement… Ainsi, des gens (dont Jean-Paul Riopelle, Claude Gauvreau, Bruno Cormier, Marcel Barbeau et Pierre Gauvreau) qui entouraient Paul-Émile Borduas, ont été [impliqués dans ce brassage artistique]. Cela a fait un scandale, car ils dénonçaient l’emprise de l’Église et le système politique… C'était un pourtant un souffle extraordinaire de liberté.»