Les usagers du transport en commun continuent de faire les frais de la grève des employés d'entretien de la Société de transport de Montréal.
Pour plusieurs d'entre eux, le fait que le service de métro et d'autobus soit limité aux heures de pointe pendant tout le mois de novembre cause un véritable casse-tête.
Écoutez des auditeurs partager leur réalité au micro de Patrick Lagacé, suivi de Gilles Levasseur, professeur de gestion et de droit à l'Université d'Ottawa.
Une auditrice explique notamment que le manque d'employés dans une résidence pour personnes aînés en raison de la grève a d'importantes conséquences.
«Ma grand-mère a été placée en résidence et depuis samedi, tous ses services sont réduits. Les services ménagers, mais aussi les services de repas. Ça a été réduit à un repas par jour.»
Des étudiants doivent aussi faire des choix difficiles et les automobilistes se retrouvent pris dans du trafic monstre.
Bien que l'impact sur la population soit important, la grève a été déclarée légale par le Tribunal administratif du travail.
Le transport en commun, un service essentiel?
Gilles Levasseur souligne que la loi du gouvernement du Québec sur les conflits de travail va venir changer la donne lors de son entrée en vigueur le 30 novembre prochain.
«Le tribunal applique les décisions passées. Il ne peut pas juste réinventer les règles. Il y a une continuité. [...] Avec la nouvelle loi, on va être capable de déposer rapidement des solutions pour éviter la grève. Ça va tout changer, mais actuellement, c'est très dur pour les citoyens.»