Jean-François Malo, ce promoteur immobilier de Joliette reconnu coupable d'avoir commandé une agression sur un avocat du Mouvement Desjardins avec lequel il avait un litige en 2020, a écopé d'une peine de cinq ans de prison.
Le verdict a été prononcé en l'absence de Malo, qui est en cavale depuis le 14 octobre, jeudi au Palais de justice de Longueuil.
La sentence, imposée par le juge Denys Noël, est décriée de toutes parts.
Rappelons que la Couronne demandait entre 10 et 12 ans, et que les hommes de main qui ont perpétré le crime contre l'avocat avaient écopé de 9 et 10 ans.
Écoutez la chroniqueuse Bénédicte Lebel, suivi de la juge à la retraite Nicole Gibeault et l'auteur et documentariste Yves Thériault faire le point sur cette histoire particulière, vendredi, à Lagacé le matin.
L'ancien juge à la retraite Nicole Gibault a affirmé être «renversée» par la décision juge Noël.
«Extrêmement surprise. Extrêmement déçue. Je ne comprends pas du tout cette décision-là, encore moins parce que je suis passé à travers la décision. Non, je ne la comprends pas.»
L'auteur de Tout le monde dehors: enquête sur les libérations conditionnelles, le documentariste Yves Thériault, critique la légèreté de la peine à «donneur d'ouvrage» dans un crime aussi particulier et grave. Il souligne également le fait que Malo était en liberté en attendant sa sentence et qu'il pourrait être libéré après environ 3 ans et demi.
«C'est un méchant oeil au beurre noir pour le système judiciaire...»