L’Italie est secouée par un scandale après la fermeture de deux groupes sur le Web diffusant des photos volées et des «deepfakes» de femmes, parmi lesquelles figurent des personnalités politiques, des actrices, des influenceuses et des milliers d’anonymes.
Le plus connu, Phica.eu, actif depuis près de vingt ans, collectait des clichés issus de réseaux sociaux, d’émissions télévisées ou pris à l’improviste, avant de les publier accompagnés de propos dégradants envers les femmes impliquées.
La première ministre de l'Italie, Giorgia Meloni, sa sœur Arianna, la cheffe du Parti démocrate Elly Schlein et l’ex-ministre Mariastella Gelmini ont notamment été visées.
Plusieurs élues démocrates ont dénoncé ces pratiques, révélant que leurs images étaient détournées et partagées sans consentement. Ce scandale met en lumière la montée inquiétante d’une culture en ligne violant gravement l’intimité des femmes.
Écoutez les détails fournis par le chroniqueur Frédéric Labelle, mardi matin, à l'émission de Patrick Lagacé.
Dans la même mouvance, un groupe Facebook appelé «Mia Moglie» («Mon épouse» en français), 30 000 hommes se sont échangé des clichés intimes de leur épouse et de leurs proches sans leur consentement.
On parle carrément de misogynie dans les deux cas.