En cinq ans, l'accès des Québécois à un médecin de famille a diminué, passant de 82% en 2019 à 72% en 2024, selon l'Institut de la statistique du Québec.
Écoutez le Dr Benoît Heppell, médecin de famille au CIUSSS de l'Estrie, expliquer les raisons de cette baisse, jeudi, au micro de Jean-Sébastien Hammal.
Il attribue notamment cette baisse au vieillissement des médecins, à la création du GAP et aux obligations - les tâches connexes - des médecins.
«Les médecins qui quittent ont 1000, 2000, 3000 patients parfois. Ils ne sont pas remplacés ou encore remplacés par des jeunes qui commencent, qui ont plein d'activités à faire à l'urgence, à l'hôpital, en CHSLD et qui vont prendre de 500 à 1000 patients et qui ne réussiront pas à remplacer un médecin complet qui est parti. Donc, nécessairement, on se retrouve avec un certain déficit de prise en charge.»
Malgré les objectifs gouvernementaux d'inscrire toute la population québécoise à un milieu de soins d'ici l'été 2026, le système actuel est saturé et les nouveaux modèles de pratique médicale peinent à compenser le déficit de médecins.